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Archi-textures fongiques: expo photo au Musée d’Art et d’Histoire de Montmorillon

Archi-textures fongiques: expo photo au Musée d’Art et d’Histoire de Montmorillon

Archi-textures fongiques: expo photo au Musée d’Art et d’Histoire de Montmorillon

Affiche de Champignons et Cie, Muséum de La Rochelle 2021

Archi-textures
fongiques

Nouvelle expo photo au
Musée d’Art et d’Histoire de Montmorillon

Du 1 octobre 2022 > 1 avril 2023

Que faire quand votre monde commence à s’effondrer ? Moi, je pars me promener, et, si j’ai vraiment de la chance, je trouve des champignons. Les champignons m’émeuvent profondément, pas seulement comme les fleurs à cause de leurs couleurs éclatantes et de leurs parfums mais parce qu’ils surgissent de manière inattendue, me rappelant la chance qu’il y a à se trouver au bon moment au bon endroit. Et je sais alors qu’il y a encore du plaisir au sein des terreurs de l’indétermination.
Anna Lowenhaupt-Tsing (1952- ), anthropologue, in Le champignon de la fin du monde

 

En 2016, le club photo de Saulgé m’avait fait l’honneur d’être parmi ses invités pour ma première exposition soliste de mes mystérieux mycètes, c’est donc avec un plaisir renouvelé que je suis heureux de revenir en terre montmorillonnaise pour proposer une sélection inédite.

Depuis 2016, dans plusieurs expositions, j’ai cherché à portraiturer tant le spécimen rare que le bel exemplaire ou présenter l’étonnante rencontre au détour d’un sous-bois photogénique.

Dans ces archi-textures fongiques, tout en conservant ce même cheminement qui va de l’évidence vers le surprenant, j’ai souhaité mettre en avant et parfois jusqu’à l’abstraction ou au minimalisme, les jeux de formes et les inventions des constructions des champignons. De photos en photos, je vous convie à une balade en forêt, en France, à nos portes. Dans un premier temps, nous commencerons en douceur, avec le champignon tel qu’il nous est familier pour glisser peu à peu dans un univers moins prévisible. Et, dans un deuxième temps, nous nous abandonnerons à suivre les aspects purement formels, des textures et des lignes et des matières qui soulignent ici et là quelques caractéristiques d’espèces. Dans cette partie, à hauteur d’insecte, je me suis volontairement écarté de la prise de vue du spécimen complet dans son environnement pour explorer en détail les surfaces et les structures de ses créatures infra-terrestres délicates, fragiles et fugaces.

Quelques photos de l’expo en cours de montage (septembre 2022)

Mystérieux mycètes, le livre

Mystérieux mycètes, le livre

Mystérieux mycètes, le livre

Mystérieux mycètes

Une biodiversité discrète de formes et de couleurs

17€ Net + frais d’envoi
Texte et photos : Vincent Lagardère
80 pages, 115 photos.
Couverture souple dos carré collé cousu.

Disponible à la vente en librairies à Poitiers, lors des expos et sur ce site.

Champignon… ce nom évoque l’automne, une balade en forêt et une bonne omelette. Certes, certes… mais si, à la lecture de ce livre vous aviez l’envie d’en savoir un peu plus à leur sujet, alors je vous aurai communiqué un peu de ce pourquoi ils me passionnent. Car les mycètes, champignons d’après le grec mykês, sont partout, en toutes saisons et ne révèlent à nous, créatures de la surface, qu’une petite partie d’eux-mêmes.

Photographier les champignons a été l’occasion de s’y intéresser de plus près. Apprendre que ces organismes ne sont ni végétal, ni animal et forment un règne du vivant bien à part avec son rôle (sans champignons, pas de forêt). Constater comment ils forment des architectures complexes et variées. Ce livret, prolongement d’une exposition, fait la part belle aux graphismes, aux jeux de texture, aux constructions éphémères que s’ingénient à produire ces organismes. En plus des champignons, je vous invite également à découvrir d’autres « mycètes » : les myxomycètes, organismes encore plus discrets. Ces créatures « ultra-terrestres », ni animales, ni végétales, sont des formes unicellulaires ; elles se déplacent comme tous les animaux. Puis quand les conditions le justifient, elles se fixent pour produire des spores à l’aide de petites structures visuellement proches de celles des champignons.

Un photographe nature est forcement sensible aux questions écologiques. Le seul endroit où vous n’avez aucune chance de trouver un champignon : un champs traité. Rouille, cloque du pêcher, etc. sont des champignons parasites potentiellement ravageurs de récoltes. Mais, c’est aussi oublier que d’autres champignons, en symbiose, régulent et apportent eau et nutriments à la plante. Cette biodiversité nous est encore bien trop discrète, absentes des considérations environnementales. Pourtant avoir une meilleure perception de leurs rôles dans l’équilibre des écosystèmes est une occasion à ne pas rater. Qui sait… Les champignons sauveront peut-être le monde !

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